Ce passage a enfin cédé aux efforts de la critique. La conjecture de Grou, εἰ après πότερον, qui n’est dans aucun manuscrit, est abandonnée depuis long-temps. Bekker a fait le premier pas vers la vraie solution, en changeant avec plusieurs manuscrits ἡ en ἢ, ce qui fait un pendant à πότερον, et en mettant l’interrogation après ἐμποδίζει. Schleiermacher a rendu le service de retrancher γάρ, qui manque dans un grand nombre de bons manuscrits. Stallbaum a porté le dernier coup à toute difficulté en faisant une seule phrase où on en avait vu deux, et en ôtant le point après νοσοτροφία.
Je suis, avec Schleiermacher, le texte de Bekker et les indications de Ast. J’attribue Σχεδόν γέ τι jusqu’à σώματος à Socrate ; Εἰκός γ’ ἔφη à Glaucon, et Οὐκοῦν à Socrate. Tous les autres éditeurs ont arbitrairement bouleversé le texte. D’abord Grou, d’après Ficin, attribue à Glaucon σχεδόν γέ τι… jusqu’à καὶ γὰρ καὶ πρὸς οἰκονομίας, qu’il donne à Socrate ; mais Socrate ne reprend guère la parole, sans un signe quelconque qui marque cette reprise, et il est évident que