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les éditions donnent, comme Bekker, διηγήσεται ; mais Schneider montre fort bien que μιμήσεται est une préparation naturelle à πάντα ἐπιχειρήσει μιμεῖσθαι σπουδῇ, qui en est le développement et non la répétition. Or, μιμήσεται est dans l’excellent manuscrit de Munich. Ficin : omnia imitabitur. Grou a traduit comme Ficin, et j’ai maintenu la traduction de Grou.


Page 149. — Si jamais un homme habile dans l’art de prendre divers rôles…

C’est le passage fameux que toute l’antiquité rapporte à Homère : par exemple, l’auteur, quel qu’il soit, du traité Sur les allégories faussement attribué à Héraclide du Pont, ed. Gale, p. 411 ; Cicéron, de Republica, liv. IV ; Denys d’Halic., Ep. de Platone, tom. VI, p. 756, ed. Reiske ; Maxime de Tyr, Dissert. 23 ; Dion Chrysostome, tom. II, p. 276 ; Aristide et Théodoret. De là le préjugé universellement établi. Cependant Proclus, dans son Commentaire sur la République, après une longue apologie et une explication allégorique détaillée de tous les passages d’Homère incriminés par Platon, arrivé à cet endroit, ne le rapporte pas précisément à Homère, mais à la poésie en général, et il ne se sert pas du mot ἡ ποίησις, qui désignerait Homère, mais de l’expression τὴν ποιητικήν, p. 360. Assurément si Proclus et les Alexandrins eussent cru que Pla-