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son que l’amant de Glaucon commence ainsi l’élégie qu’il composa pour vous, quand vous vous fûtes distingués à la journée de Mégare.

Ô fils d’Ariston, couple divin, issu d’un glorieux père.


Bekker, p. 76 : Οὐ κακῶς εἰς ὑμᾶς, ὦ παῖδες ἐκείνου τοῦ ἀνδρός, τὴν ἀρχὴν τῶν ἐλεγείων ἐποίησεν ὁ Γλαύκωνος ἐραστὴς, εὐδοκιμήσαντας περὶ τὴν Μεγαροῖ μαχην, εἰπὼν ·

Παῖδες Ἀρίστωνος, κλεινοῦ θεῖον γένος ἀνδρός.


Presque tout le monde entend ὦ παῖδες ἐκείνου τοῦ ἀνδρός, par disciples de Thrasymaque. Je conviens que l’exemple du Philèbe, cité par Stallbaum, semble décisif ; que ἐκείνου a bien l’air de se rapporter à Thrasymaque, et qu’en effet les sophistes appelaient leurs disciples παῖδες, τέκνα. Cependant il me paraît impossible d’entendre ainsi παῖδες, quand immédiatement après vient παῖδες Ἀρίστωνος ; et dans deux passages si voisins l’un de l’autre, il semble bien que παῖδες doit être pris dans le même sens. Ici, comme en d’autres endroits, ἐκείνου est purement emphatique, et c’est probablement une politesse de Platon envers son père Ariston, comme envers ses deux frères, Glaucon et Adimante. Remarquez que dans le vers cité, Ariston