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Page 78. — Ils invoquent une foule de livres composés par Musée et par Orphée, enfans de la lune et des neuf Muses ; et sur ces autorités, ils persuadent non-seulement à de simples particuliers, mais à des États, que certains sacrifices, accompagnés de fêtes, peuvent expier les crimes des vivans et même des morts. Ils appellent ces cérémonies purifications, quand elles ont pour but de nous délivrer des maux de l’autre vie. On ne peut les négliger sans s’attendre à de grands supplices. Bekker, p. 71… : ἃς δὴ τελετὰς καλοῦσιν…

Le mot τελετὰς, par sa position dans la phrase, ainsi que par le but des cérémonies qu’il désigne, semble tiré par Platon de τελετᾷν, comme qui dirait πρὸς τοὺς τελευτηκότας, cérémonies pour les morts, expiations, purifications. Il est propre au culte orphique, dont les mystères d’Éleusis étaient une importation en Attique. On pourrait conjecturer, d’après ce passage, qu’au moins au temps de Platon les mystères se rapportaient particulièrement à la vie future.


Page 85. — Enfans d’un tel père, c’est avec rai-