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inserens cum eodem inter καὶ et κατά) ; loin de là Stallbaum est tombé dans la faute contraire.


Page 17. — Et celui qui est le plus habile à se garder d’une maladie et à la prévenir, n’est-il pas en même temps le plus capable de la donner à un autre ? Bekker, p. 16 : Ἆρ’ οὖν καὶ νόσον ὅστις δεινὸς φυλάξασθαι καὶ μὴ παθεῖν, οὗτος δεινότατος καὶ ἐμποιῆσαι ;

Toutes les éditions et tous les manuscrits, deux seuls exceptés, donnaient avant Bekker : φυλάξασθαι καὶ λαθεῖν, ce qui ne fait aucun sens ; car quoi qu’en dise Stallbaum, il est impossible de prendre au sérieux l’interprétation de Ast ; et avec Schleiermacher, je n’ai point hésité à adopter la nouvelle leçon καὶ μὴ παθεῖν, trouvée par Bekker dans l’excellent manuscrit de Munich, et par Stallbaum dans un manuscrit de Florence. Stallbaum se rend aussi à cette leçon en omettant καί, omission qui n’est dans aucun manuscrit et détruit l’analogie de ce passage avec les autres passages où φυλάξασθαι est pris absolument, en opposition avec πατάξαι et κλέπτειν. Παθεῖν avec ἐμποιῆσαι forme l’opposition si fréquente dans Platon et en grec de παθεῖν et ποιεῖν. Pour le καὶ qui précède ἐμποιῆσαι, la plupart des manuscrits l’o-