entre autres du manuscrit A, est ξύνισθι, que tous les critiques ont admis. Grou, d’après Henri Étienne, a bien lu ξύνισθι ; mais sa traduction, beaucoup trop légère, ne reproduit pas le vrai sens de la phrase de Platon. Céphale n’invite pas Socrate à venir faire la conversation avec les jeunes gens et à fréquenter leur compagnie. Il n’y avait pas besoin d’exhorter Socrate à cela ; mais Céphale l’invite à le venir voir, lui vieillard, qui naturellement devait l’attirer moins que les jeunes gens. C’est donc à Céphale que je rapporte l’ἡμᾶς de παρ’ ἡμᾶς φοίτα… ; comme plus haut, ἡμεῖς se rapporte évidemment au seul Céphale. Cela posé, je crois qu’ici, comme en beaucoup d’autres cas, le τε… καὶ a une force particulière. Fréquente bien ces jeunes gens, si tu veux, mais aussi ne néglige pas un vieillard qui t’aime. Le dernier membre καὶ δεῦρο παρ’ ἡμᾶς φοίτα est le vrai but de la phrase entière, car Céphale parle ici pour lui et non pas pour ses enfans et leurs jeunes amis, que Socrate voyait de reste. Ast a manqué ce passage : Sed cum hisce juvenibus consuesce et huc ad nos ventita ut ad amicos et perfamiliares. Stallbaum et Schneider ne s’y sont pas arrêtés. Schleiermacher : Und halte nicht nur mit diesen jungen Leuten hier zusammen, sondern besuche auch uns… Fort bien, pour τε… καὶ ; mais il n’aurait pas dû mettre hier dans le premier membre, mais seulement dans le second, comme il est
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