celui de Paris, coté A par Bekker, et 1807 dans le Catalogue (Bibl. Reg. Catal., tom. II, pag. 405 ). Il est du Xe ou du IXe siècle.
Les manuscrits et les éditions diffèrent sur le titre. Les uns donnent πολιτεῖαι, d’autres πολιτειῶν α, ϐ, etc., d’autres enfin πολιτεία. Cette dernière leçon, adoptée par les derniers éditeurs, paraît la vraie. Sans parler des passages mêmes de Platon, cités par Ast, édit. de 1814, p. 313, où peut-être il est plus question du sujet que du titre même de l’ouvrage en question, Morgenstern (Commentat. de Plat. Repub., p. 26) énumère un grand nombre d’auteurs anciens qui désignent cet ouvrage sous le titre de πολιτεία. Je n’en veux citer que deux, Aristote et Cicéron. Aristote, dans le second livre de ses Politiques, donne plusieurs fois Πολιτεία et Νόμοι, comme les deux écrits politiques de Platon, dont il examine avec soin les ressemblances et les différences. Voyez l’Aristote de Bekker, tome II, page 1261, ligne 6 : ἐν τῇ πολιτείᾳ τῇ Πλάτωνος ; et plus bas, ligne 9 : τὸν ἐν τῇ Πολιτείᾳ γεγραμμένον νόμον, et passim. Ciceron, de Divinat. I, 29 : In Platonis Politià ; II, 27 : Platonis Politiam. L’expression Politia, tout-à-fait nouvelle en latin et contre toutes les analogies de cette langue, est évidemment la reproduction scrupuleuse du titre même de l’ouvrage de Platon.
Le mot de République, par lequel Grou a traduit