spectis codicibus quod quisque maximè placens obtulisset, recepit, in hoc tamen dissimilis, quod, cum ille nudas spectasset, hic adsciticio nonnunquam ornatu imponi sibi passus est. Praefat., t. I, p. iv. » Selon Schneider, la vraie leçon est un fait, et à ce titre elle doit se trouver dans un manuscrit qui fasse autorité. « Genuina lectio res est in facto posita, eodemque modo, quo aliœ res factœ, end ex monumentis fide dignis debet. « lbid. » Cette théorie ne pourrait être vraie que si on avait le manuscrit même de Platon ; et elle ne va pas à moins qu’à interdire absolument à la critique toute correction même évidente, et à la condamner aux leçons des copistes, alors même que le sens et la langue ne pourraient admettre aucune de ces leçons. Cette théorie n’est pas soutenable, mais elle est l’exagération d’un principe vrai, savoir, que l’autorité des manuscrits ne doit être abandonnée que dans des cas extrêmement rares, et quand la raison, qui nous rend un manuscrit respectable, nous oblige elle-même à nous en écarter ; car en dernière analyse, là comme ailleurs, c’est toujours la raison qui doit décider. Le défaut de Schneider est le défaut opposé à celui de Ast. Entre ces deux manières, il y a un juste milieu à prendre ; et selon moi, Schleiermacher et Bekker ont su le trouver et le suivre.
Parmi les manuscrits, tous les critiques conviennent que le plus ancien et le plus respectable est