grand nombre de manuscrits, une étude approfondie du texte la ramène presque toujours aux plus anciennes leçons. L’édition de Stallbaum (Gothœ et Erfordiœ, 1829 et 1830), destinée aux Écoles, remplit parfaitement son but ; elle contient en outre les leçons de quelques manuscrits de Florence que Bekker n’avait point données. Le dernier éditeur, M. Christophe Schneider de Bresldu (Lipsiœ, vol. I, 1830 ; vol. II, 1831 ; vol. III, 1833) a pu consulter quelques manuscrits de Vienne et un de Raudnitz, petite ville de Bohême, dans la bibliothèque des ducs de Lobkowitz. On ne peut nier que ce nouveau travail ne soit fort recommandable, surtout sous le rapport grammatical, et ce devait être une raison de plus pour M. Schneider de ne pas être aussi sévère et même injuste envers ses devanciers. Le reproche fondamental que Schneider fait à Bekker est d’avoir choisi lui-même, au milieu de tous les manuscrits dont il disposait, et que selon Schneider il n’a pas collationnés avec assez de soin, les leçons qui lui paraissaient les meilleures, au lieu de reconnaître d’abord et d’adopter, pour ne plus l’abandonner, la famille de manuscrits la plus ancienne et la plus sûre. « Quemadmodum Zeuxis fertur deam picturus quinque inspexisse virgines et quod in quâque laudatissimum esset in illam unam contulisse, ita Bekkerus, ut Platonem quam formosissimum exhiberct, multis in-
Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/334
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.