Oui.
Se trouve-t-elle entre l’une et l’autre ?
Oui.
L’opinion est donc quelque chose d’intermédiaire entre la science et l’ignorance.
Tout-à-fait.
N’avons-nous pas dit précisément que si nous trouvions quelque chose qui fût et ne fût pas en même temps, cette chose tiendrait le milieu entre le pur être et le pur néant ; et qu’elle ne serait l’objet ni de la science ni de l’ignorance, mais de quelque faculté qui se montrerait intermédiaire entre l’une et l’autre ?
Nous l’avons dit avec raison.
Il est clair maintenant que cette faculté intermédiaire est ce qu’on appelle opinion.
Oui.
Il nous reste donc à trouver quelle est cette chose qui tient de l’être et du non-être et qui n’est proprement ni l’un ni l’autre : si nous découvrons qu’elle est l’objet de l’opinion, alors nous assignerons à chaque faculté ce qui lui revient de droit, les extrêmes aux extrêmes, les intermédiaires aux intermédiaires. N’est-ce pas ?
Oui.
Cela posé, qu’il me réponde cet homme excellent qui ne croit pas qu’il y ait rien de beau en soi ni que l’idée du beau soit immuable, et