l’âge le plus tendre, attacher des ailes aux enfans, afin qu’ils puissent an besoin s’échapper en s’envolant.
Comment dis-tu ?
Je veux dire que, dès leurs premiers ans, il faut les faire monter à cheval, et bien exercés, les conduire au combat comme spectateurs, non sur des chevaux ardens et belliqueux, mais sur des chevaux très légers à la course et très dociles au frein. De cette manière, ils verront très bien ce qu’ils ont à voir ; et si le danger presse, ils se sauveront plus sûrement avec leurs vieux gouverneurs.
Cet expédient me semble bien trouvé.
Et la guerre ? Comment allons-nous régler et la discipline des guerriers et leur conduite envers l’ennemi ? Vois si là-dessus mon opinion est fondée.
Explique-la.
Le guerrier qui aura quitté son rang, jeté ses armes ou fait quelque action semblable par lâcheté, ne doit-il pas être relégué parmi les artisans et les laboureurs ?
Oui.
Et quant à celui qui est tombé vivant entre les mains de l’ennemi, ne faut-il pas le lui abandonner en pur don, et qu’il fasse de sa capture tout ce qu’il lui plaira d’en faire ?