sur ce qui leur appartient, ils auront tous le même but et ressentiront le plus possible de la même manière la joie et la douleur ?
Cela est incontestable.
Et puis, la chicane et les procès ne sortiront-ils pas d’un État où personne n’aura rien à soi que son corps et où tout le reste sera commun ? D’où viendraient toutes les dissensions qui naissent parmi les hommes à l’occasion de leurs biens, de leurs femmes et de leurs enfans, lorsque la matière de toute dissension sera ôtée ?
Tous ces maux seront nécessairement prévenus.
Il n’y aura non plus aucun procès pour sévices et violences : car nous dirons qu’il est juste et honnête que les personnes du même âge se défendent les unes les autres, déclarant inviolable la sûreté individuelle.
Bien.
Cette loi aura cela de bon que, si quelqu’un dans un mouvement de colère en maltraite un autre, ce différend n’aura pas de grandes suites.
Sans doute.
Parce que nous donnerons au plus âgé autorité sur quiconque sera plus jeune, avec le droit de le châtier.
Cela est évident.