dra lieu ; elles devront partager avec leurs époux les travaux de la guerre et tous les soins qui se rapportent à la garde de l’État, sans s’occuper d’autre chose : seulement la faiblesse de leur sexe devra leur faire attribuer de préférence la part la plus légère dans le même service. Quant à celui qui plaisante à la vue de femmes nues, lorsque leurs exercices ont un but excellent, il cueille hors de saison, en raillant de la sorte, les fruits de sa sagesse[1], il ne sait vraiment ni de quoi il rit ni ce qu’il fait ; car on a eu et on aura toujours raison de dire que l’utile est beau, et qu’il n’y a de honteux que ce qui est nuisible.
Certainement.
Cette disposition de la loi sur les femmes est, disons-le, comme une vague à laquelle nous venons d’échapper à la nage, et non seulement nous n’avons pas été submergés pour avoir établi que les guerriers, hommes et femmes, doivent se livrer en commun aux mêmes fonctions, mais nous croyons avoir prouvé que cette disposition est possible et en même temps avantageuse.
En vérité, la vague était menaçante.
Tu ne le diras pas à la vue de celle qui s’approche.
- ↑ Mots de Pindare. Voyez Stobée, Sermones CCXI, et Bœckh, Comment. in Pindar., T. II, P. II, p. 669.