ture les mêmes dispositions que les hommes.
Cette demande est juste.
Peut-être nous répondra-t-il ce que tu disais tout à l’heure, qu’il n’est pas aisé de nous satisfaire sur-le-champ ; mais qu’en y réfléchissant, cela ne serait pas difficile.
Il pourrait bien nous faire cette réponse.
Prions, si tu veux, cet adversaire de nous suivre, tandis que nous tâcherons de lui montrer qu’il n’est dans l’État aucune fonction qui soit exclusivement propre aux femmes.
J’y consens.
Réponds, lui dirons-nous : la différence entre celui qui a des dispositions naturelles pour faire une chose et celui qui n’en a point, consiste-t-elle, selon toi, en ce que le premier apprend aisément, le second avec peine ; que l’un avec une légère étude porte ses découvertes bien au delà de ce qu’on lui a enseigné, tandis que l’autre avec beaucoup d’étude et d’application ne peut pas même retenir ce qu’il a appris ; enfin, en ce que dans l’un le corps seconde l’esprit, et dans l’autre il lui fait obstacle ? Est-il d’autres signes par lesquels tu distingues les dispositions heureuses pour certaines choses des dispositions contraires ?
Tout le monde dira que non.
Connais-tu quelque profession humaine où