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Il serait ridicule en effet de s’arrêter à cet examen. Mais puisque nous avons pu nous convaincre avec la dernière évidence que telle est la vérité, il ne faut pas en rester là par lassitude.

Non, certes, pas le moins du monde.

Viens donc et vois combien le vice a, selon moi, de formes ; j’entends de formes dignes d’être considérées.

Je te suis : montre-les-moi.

De la hauteur où la suite de cet entretien nous a conduits, je crois apercevoir que la forme de la vertu est une et que celles du vice sont sans nombre, mais qu’il en est quatre dignes de nous occuper ici.

Que veux-tu dire ?

Il se peut bien que l’ame ait autant de formes que le gouvernement.

Combien en comptes-tu ?

Cinq de part et d’autre.

Nomme-les-moi.

Je dis d’abord que la forme de gouvernement que nous venons de tracer est une, mais qu’on peut lui donner deux noms. Si un seul gouverne, on appellera le gouvernement monarchie, et si l’autorité est partagée entre plusieurs, on l’appellera aristocratie.

Bien.