bre des choses relatives ? La soif se rapporte-t-elle à quelque chose ?
Oui, à la boisson.
Ainsi telle soif a rapport à telle boisson : au lieu que la soif en soi, n’est pas la soif d’une boisson en grande ou en petite quantité, bonne ou mauvaise, enfin de telle ou telle boisson, mais de la boisson simplement.
Nul doute.
Par conséquent l’ame d’un homme qui a simplement soif, ne veut autre chose que boire ; c’est ce qu’elle désire et l’objet vers lequel elle se porte.
Évidemment.
Si donc, lorsque l’ame a soif, quelque chose l’arrête dans l’impétuosité de son désir, ce sera un principe différent de celui qui excite en elle la soif et l’entraîne comme une brute vers le boire ; car, disons-nous, le même principe ne peut produire à la fois et par lui-même deux effets opposés sur le même objet.
Cela ne peut être.
De même, à mon avis, il ne faudrait pas dire d’un archer qu’avec ses deux mains il tire l’arc à soi et le repousse en même temps : mais bien qu’il tire l’arc à soi d’une main et le repousse de l’autre.
Très bien.