ce qui concerne le marché, la ville ou le port, et tout le reste ?
Il convient de ne rien prescrire là-dessus à d’honnêtes gens ; ils trouveront eux-mêmes sans peine la plupart des règlemens qu’il faudra faire.
Oui, mon cher ami, si Dieu leur donne de conserver intactes les lois que nous avons d’abord établies.
Sinon, ils vont passer toute la vie à faire et à refaire sans cesse une foule de règlemens semblables, en s’imaginant qu’ils arriveront à quelque chose de parfait.
C’est-à-dire que leur conduite ressemblera à celle de ces malades qui ne veulent point par intempérance renoncer à un train de vie qui altère leur santé.
Justement.
En vérité la conduite de ces malades est plaisante : tous les remèdes qu’ils prennent ne servent qu’à compliquer et empirer leur maladie, et cependant à chaque remède qu’on leur conseille, ils attendent toujours la santé.
Tels sont en effet les malades.
N’est-ce pas chez eux une chose plaisante de regarder comme un ennemi mortel celui qui leur dit franchement que s’ils ne cessent de se livrer aux plaisirs de la table et de l’amour et à l’oisi-