se montrer ici excellens gardiens ; de prendre garde sur toute chose au métal qui se trouvera mêlé à l’ame des enfans ; et si leurs propres enfans ont quelque mélange de fer ou d’airain, il veut absolument qu’ils ne leur fassent pas grâce, mais qu’ils les relèguent dans l’état qui leur convient, parmi les artisans ou parmi les laboureurs. Si ces derniers ont des enfans en qui se montre l’or ou l’argent, il veut qu’on élève ceux-ci au rang des guerriers, ceux-là au rang des magistrats : parce qu’il y a un oracle qui dit que la république périra lorsqu’elle sera gouvernée et gardée par le fer ou par l’airain. Sais-tu quelque moyen de les faire croire à cette fable ?
Je n’en vois aucun pour ceux dont tu parles, mais du moins il me semble qu’on peut le persuader à leurs enfans et à tous ceux qui naîtront dans la suite.
J’entends, cela serait excellent pour leur inspirer encore plus l’amour de la patrie et de leurs concitoyens. Que cette invention ait donc tout le succès que lui donnera la renommée. Pour nous, armons à présent ces fils de la terre et faisons-les avancer sous la conduite de leurs chefs. Qu’ils s’approchent et choisissent pour camper le lieu où ils seront le mieux à portée de réprimer les séditions du dedans et de repousser les attaques du dehors, si l’ennemi vient