en lui la force morale plutôt que la vigueur physique : il n’imitera pas les athlètes qui ne s’imposent un régime et des exercices que pour devenir plus robustes.
Fort bien.
Le but de l’éducation fondée sur la musique et sur la gymnastique n’est pas, mon cher Glaucon, comme on se l’imagine, de former l’ame par la musique et le corps par la gymnastique.
Explique-toi.
Il se peut fort bien que l’une et l’autre aient été établies principalement pour former l’ame.
Comment cela ?
As-tu pris garde à ce que deviennent ceux qui se livrent exclusivement, pendant toute leur vie, à la gymnastique ou à la musique ?
Que veux-tu dire ?
Les uns sont durs et intraitables, les autres doux et efféminés.
Oui, j’ai remarqué que ceux qui se livrent uniquement à la gymnastique, y contractent une excessive rudesse, et que ceux qui cultivent exclusivement la musique sont d’une mollesse qui les dégrade.
Et cependant cette rudesse est le signe d’un naturel ardent, qui, bien dirigé, produirait le courage, mais qui, exalté outre mesure, dégé-