En effet, la perversité ne saurait à la fois se connaître elle-même et la vertu, mais la vertu, dans son développement naturel, finira par se connaître elle-même et connaître le vice. Ainsi donc, selon moi, c’est à l’homme vertueux et non au méchant qu’il appartient de devenir habile.
Je pense comme toi.
Ainsi tu établiras dans l’État une médecine et une judicature, telles que nous l’entendons, à l’usage de ceux de nos citoyens qui seront bien constitués de corps et d’ame ; et quant aux autres, on laissera mourir ceux dont le corps est mal constitué, et on mettra à mort ceux dont l’ame est naturellement méchante et incorrigible.
C’est évidemment ce qu’il y a de mieux à faire et pour eux-mêmes et pour l’État.
Mais il est clair que le jeune homme élevé dans les principes de cette musique simple, qui, disions-nous, fait naître la tempérance, évitera sans peine d’avoir recours aux juges.
Oui.
Si, après la musique, il suit une gymnastique fondée sur les mêmes principes, ne parviendra-t-il pas, s’il le veut, à se passer de médecins, hors les cas de nécessité accidentelle ?
Je le crois.
Dans tous les exercices gymniques et les travaux corporels, il aura pour but de développer