de ce métier passent leur vie à dormir, et que pour peu qu’ils s’écartent de la manière de vivre qu’on leur a prescrite ils tombent dangereusement malades ?
Je le vois.
Il faut un régime moins scrupuleux pour des athlètes guerriers qui, comme les chiens, doivent être toujours alertes, avoir la vue perçante et l’oreille fine, et tout en changeant sans cesse en campagne de boisson et de nourriture, en s’exposant tour à tour aux frimas et aux soleils brûlans, conserver une santé inaltérable.
Sans contredit.
La meilleure gymnastique n’est-elle pas sœur de la musique simple dont nous parlions il n’y a pas long-temps ?
Comment dis-tu ?
J’entends une gymnastique simple, dégagée, et telle qu’elle doit être surtout pour des guerriers.
En quoi consiste-t-elle ?
Homère nous l’apprendra. Tu sais qu’à la guerre, dans les repas des héros, il ne leur fait jamais manger ni poisson, et cela quoiqu’ils se trouvent au bord de la mer, sur l’Hellespont, ni viandes bouillies, mais seulement des viandes rôties ; apprêt commode pour des gens de guerre, à qui il est bien plus aisé de se servir simplement du feu