cher, et ceux qui s’aiment de l’amour raisonnable doivent la bannir de leur commerce.
Assurément, mon cher Socrate.
Ainsi dans l’État dont nous traçons le plan, tu ordonneras par une loi expresse que les marques de tendresse, d’union, d’attachement que la personne aimée permettra à l’amant de lui donner soient de même nature que celles qu’un père donne à son fils, toujours pour une fin honnête, et qu’en général l’amant, dans le commerce qu’il aura avec l’objet de son amour, ne laisse jamais soupçonner qu’il ait été plus loin, s’il ne veut pas encourir le reproche d’homme sans éducation et sans délicatesse.
Oui.
Te semble-t-il, comme à moi, qu’il ne nous reste plus rien à dire sur la musique ? Cette discussion, en effet, a fini par où elle doit finir ; il est naturel que ce qui se rapporte à la musique, aboutisse à l’amour du beau.
Je suis de ton avis.
Après la musique, c’est par la gymnastique que nous élèverons les jeunes gens.
Sans doute.
Il faut qu’ils s’y appliquent sérieusement pendant toute la vie, à commencer dès l’enfance. Voici ma pensée à ce sujet ; vois si c’est aussi la tienne. Ce n’est pas, à mon avis, le corps, si bien