Eh bien, les harmonies que tu veux garder sont précisément celles que je viens de nommer.
Ainsi nous n’aurons pas besoin dans nos chants et notre mélodie, d’instrumens à cordes nombreuses et qui rendent toutes les harmonies.
Je ne le crois pas.
Et nous n’aurons pas à entretenir des ouvriers pour fabriquer des triangles, ni des pectis[1], et tous ces instrumens à cordes nombreuses et à plusieurs harmonies.
Il y a apparence.
Admettras-tu dans notre État le joueur et le faiseur de flûte ? Cet instrument n’équivaut-il pas à celui qui aurait le plus de cordes, et même ceux qui rendent toutes les harmonies que sont-ils autre chose que des imitations de la flûte[2] ?
Sans doute.
Ainsi pour la ville, nous garderons comme instrumens utiles la lyre et le luth, et à la campagne les bergers auront les pipeaux.
Oui, c’est une conséquence naturelle.
Au reste, mon cher ami, nous ne faisons rien de si extraordinaire en préférant Apollon à Mar-