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pas plus que les autres aux règles de composition que nous avons prescrites ?

Non.

Il faut aussi que l’harmonie et le rhythme répondent aux paroles.

Oui.

Mais nous avons dit qu’il fallait bannir du discours les plaintes et les lamentations.

Nous l’avons dit avec raison.

Quelles sont les harmonies plaintives[1] ? dis-le moi, car tu es musicien.

C’est la lydienne mixte et l’aiguë, et quelques autres semblables.

Il faut donc laisser de côté ces harmonies, qui, loin d’être bonnes pour les hommes, ne le sont pas même pour des femmes d’un caractère honnête.

Oui.

Rien n’est plus indigne des gardiens de l’État que l’ivresse, la mollesse et l’indolence.

Sans contredit.

Et quelles sont les harmonies molles et usitées dans les festins ?

  1. Voyez, sur les différentes espèces d’harmonies, et sur le caractère propre à chacune d’elles, Héraclide de Pont dans Athénée, XIV ; Aristote, Polit., VIII, 5, p. 327, édit. Schneider ; de Boeckh, de metris Pindari, t. I, P. II, p. 235.