Tels sont les deux genres de récits dont je voulais parler.
Fort bien.
Or, le premier genre comporte peu de changemens, et lorsqu’une fois on aura donné à un discours l’harmonie et le rhythme convenables, il faudra, si on veut bien dire, très peu changer de ton, et maintenir presque invariablement la même harmonie et le même rhythme.
C’est comme tu dis.
Dans le second genre, n’est-ce pas le contraire ? Pour bien exprimer ce qu’il doit dire, le récit n’a-t-il pas besoin de toutes les harmonies et de tous les rhythmes, parce qu’il change de toutes les manières ?
En effet.
Mais tous les poètes, et en général ceux qui ont à parler, emploient l’un ou l’autre de ces genres, ou un troisième qu’ils forment du mélange des deux autres.
Il le faut bien.
Que ferons-nous donc ? admettrons-nous dans notre État ces trois genres de récit ou adopterons-nous l’un des trois ?
Si mon avis l’emporte, nous nous arrêterons au récit simple qui imite la vertu.
Oui, mais, mon cher Adimante, le récit mélangé a bien de l’agrément ; et le récit opposé à