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Et ailleurs :

Doit, par la volonté du destin, tomber sous les coups de Patrocle, fils de Ménœtius[00].
Hélas, voici le moment où Sarpédon, le mortel que je chéris le plus,
Doit, par la volonté du destin, tomber sous les coups de Patrocle, fils de Ménœtius[1].


Si en effet, mon cher Adimante, les jeunes gens écoutent de pareilles plaintes avec une attention sérieuse, au lieu de s’en moquer comme de faiblesses indignes des dieux, ils ne pourront pas les croire indignes d’eux-mêmes, puisqu’ils sont hommes, ni se reprocher des discours ou des actions semblables ; mais à la moindre disgrace, ils s’abandonneront sans honte et sans courage aux gémissemens et aux larmes.

Rien n’est plus vrai.

Or, cela ne doit pas être : nous en avons donné une raison qui doit nous persuader, tant que nous n’en trouverons pas une meilleure.

Oui.

Il faut condamner aussi le penchant au rire, car on ne se livre pas à une grande gaîté sans que l’ame éprouve une grande agitation.

Il me semble.

Alors ne souffrons pas qu’on représente de-

  1. Iliade, XVI, 433.