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Et une autre fois

Et errant, en proie à la douleur, sur le rivage de la mer immense[00] ;
Prenant à deux mains la poussière brûlante
Et s’en couvrant la tête[1]… ;


Ou pleurant et sanglotant sans fin ; ni Priam, ce roi, presque égal aux dieux, suppliant tous ses guerriers, et

Et errant, en proie à la douleur, sur le rivage de la mer immense[00] ;
… Se roulant dans la poussière,
Appelant tour-à-tour chacun d’eux par son nom[2].


Nous les prierons avec plus d’instance encore de ne pas supposer que des dieux se lamentent et s’écrient :

Doit, par la volonté du destin, tomber sous les coups de Patrocle, fils de Ménœtius[00].
Malheureuse que je suis d’être la mère d’un héros[3] !


Et non seulement des dieux, mais le plus grand des dieux qu’on défigure jusqu’à lui faire dire :

Doit, par la volonté du destin, tomber sous les coups de Patrocle, fils de Ménœtius[00].
Hélas ! j’aperçois un héros qui m’est cher poursuivi près des remparts :
Et à cette vue mon ame est troublée[4].


  1. Iliade, XVIII, 23, 24.
  2. Iliade, XXII, 414, 415.
  3. Iliade, XVIII, 54.
  4. Iliade, XXII, 168.