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Et ailleurs :
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Si un poète nous raconte que ce fut Jupiter et Minerve qui poussèrent Pandare[2] à rompre la foi des sermens et la trève, nous lui refuserons nos éloges. Il en sera de même de la querelle des dieux apaisée par le jugement [380a] de Thémis et de Jupiter[3]. Nous ne permettrons pas non plus de dire comme Eschyle, en présence des jeunes gens :
Quand Dieu veut la ruine d’une famille, |
Si quelque poète représente sur la scène où ces ïambes se récitent, les malheurs de Niobé, ou de la famille de Pélops ou des Troyens, nous ne souffrirons pas qu’il dise que ces malheurs sont l’ouvrage de Dieu ; ou s’il les lui attribue, il doit en
- ↑ On voit ici ordinairement une simple variante du vers célèbre de l’Iliade, XIX, 224 ; IV, 84. En ce cas, la variante est bien forte.
- ↑ Iliade, IV, 55.
- ↑ Iliade, XX, 1-30.
- ↑ Ces vers ïambiques sont probablement tirés de la tragédie de Niobé, qui est perdue. Voyez Wyttenbach, sur Plutarque, t. I, p. 134 et seq.