sortirons après souper pour l’aller voir. Nous trouverons là plusieurs jeunes gens, et nous causerons ensemble. Ainsi restez, je vous prie.
Je vois bien qu’il faudra rester, dit Glaucon.
Si c’est ton avis, lui dis-je, nous resterons.
Nous nous rendîmes donc tous ensemble chez Polémarque, où nous trouvâmes ses deux frères Lysias[1] et Euthydème[2], avec Thrasymaque de Chalcédoine[3], Charmantide[4] du bourg de Péanée, et Clitophon[5], fils d’Aristonyme. Céphale, père de Polémarque, y était aussi. Je ne l’avais pas vu depuis long-temps, et il me parut bien vieilli. Il était assis, la tête appuyée sur un coussin, et portait une couronne : car il avait fait ce jour-là un sacrifice domestique. Nous nous assîmes auprès de lui sur des siéges qui se trouvaient disposés en cercle. Dès que Céphale m’aperçut, il me salua et me dit : Ô Socrate, tu
- ↑ Le célèbre orateur de ce nom.
- ↑ Celui qui a donné son nom à un dialogue de Platon.
- ↑ Ville de Bithynie. Sur Thrasymaque, voyez le Phèdre, ainsi que Cicéron, Orat. 52, de Orat. III, 12, 16, 32 ; Quintilien, III, 1, 10 ; Philostrate, Vies des Sophistes, I, 14.
- ↑ Personnage inconnu.
- ↑ Disciple de Thrasymaque, qui a donné aussi son nom à un dialogue attribué faussement à Platon. L’Aristonyme ici mentionné est-il celui que Platon envoya aux Arcadiens pour leur donner des lois en son nom, au rapport de Plutarque, contre Colotès, édit. de Reiske, t. X, p. 629 ?