Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/11

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cias[1], et quelques autres qui se trouvaient là s’en revenant de la pompe. Socrate, me dit Polémarque, il paraît que vous retournez à la ville ?

Tu ne te trompes pas, lui dis-je.

Vois-tu combien nous sommes ?

Oui.

Vous serez les plus forts ou vous resterez ici.

Mais il y a un milieu ; c’est de vous persuader de nous laisser aller.

Comment nous persuaderez-vous, si nous ne voulons pas vous entendre ?

En effet, dit Glaucon, cela n’est pas facile.

Hé bien ! reprit Polémarque, soyez sûrs que nous ne vous écouterons pas.

Ne savez-vous pas, dit Adimante, que ce soir la course des flambeaux[2], en l’honneur de la déesse, se fera à cheval ?

À cheval ! m’écriai-je ; cela est nouveau. Comment, c’est à cheval qu’on se passera les flambeaux et qu’on disputera le prix !

Oui, dit Polémarque ; et de plus il y aura une veillée[3] qui vaudra la peine d’être vue. Nous

  1. Général athénien qui périt au siège de Syracuse. Voyez Thucydide et Plutarque. Il est question du père et du fils à la fin du Lachès. Ce Nicérate fut aussi mis à mort par les Trente.
  2. Voyez la note à la fin du volume.
  3. Le pervigilium des Latins.