Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/108

Cette page a été validée par deux contributeurs.

est important, [374e] plus ils doivent y apporter de loisir, d’étude et de soins.

Je le crois.

Ne faut-il pas aussi pour ce métier des dispositions naturelles ?

Sans doute.

C’est donc à nous de choisir, si nous le pouvons, ceux qui par leur naturel sont les plus propres à la garde de l’État.

Ce choix nous regarde.

Nous nous sommes chargés d’un soin bien difficile ; cependant ne perdons pas courage ; faisons tout ce que nos forces nous permettront.

[375a] Oui, certes.

Ne trouves-tu aucun rapport entre le jeune guerrier et le chien courageux considérés comme gardiens ?

Que veux-tu dire ?

Qu’ils doivent avoir l’un et l’autre de la sagacité pour découvrir l’ennemi, de la vitesse pour le poursuivre, de la force pour le combattre, quand ils l’auront atteint.

Ils doivent avoir tout cela.

Et du courage encore pour bien combattre.

Sans contredit.

Mais un cheval, un chien, un animal quelconque, peut-il être courageux, s’il n’est enclin à la colère ? N’as-tu pas remarqué [375b] que la colère