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pompe[1], formée par nos compatriotes, me parut belle, et celle des Thraces ne l’était pas moins. Après avoir fait notre prière et vu la cérémonie, nous regagnâmes le chemin de la ville. Comme nous nous dirigions de ce côté, Polémarque, fils de Céphale[2], nous aperçut de loin, et dit à son esclave de courir après nous et de nous prier de l’attendre. Celui-ci m’arrêtant par derrière par mon manteau : Polémarque, dit-il, vous prie de l’attendre. Je me retourne et lui demande où est son maître : Le voilà qui me suit, attendez-le un moment. Eh bien, dit Glaucon, nous l’attendrons. Bientôt arrivent Polémarque avec Adimante, frère de Glaucon, Nicérate, fils de Ni-

    fête est appelée les Bendidées ; Proclus, Comment. sur la République, p. 353, et aussi Comment. sur le Timée, p. 9 ; Ruhnken, ad Tim. Glossar., p. 62 ; Hesychius, au mot Βενδίδεια ; Meursius, Feriat. Græc., p. 57, et Creuzer, Symbolik, t. II, p. 129, seconde édition.

  1. La pompe était une cérémonie où l’on portait en procession les statues des dieux. Voyez Spanheim, sur Callimaque, Hymn. in Del., v. 279.
  2. Céphale, rhéteur de Syracuse, d’autres disent de Thurium, avait pour fils Polémarque, Euthydème, Brachylle et le célèbre orateur Lysias. Il était venu à Athènes sous le gouvernement et à la sollicitation de Périclès. Polémarque fut condamné à mort par les trente tyrans. Voyez Plutarque, Vie de Lysias, dans les Vies des dix Orateurs, édit. de Reiske, t. II, p. 835.