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On trouve encore dans la Rhétorique d'Aristote, II, 24, une allusion au passage de l'Euthydème, p. 420 : Tu ne prends qu'un seul bouclier et un seul javelot. Dans la Métaph., VIII, 3, Aristote dit que l'école d'Antisthène divisait la difficulté d'une définition en deux points, ce qu'est une chose et quelle elle est. Cette différence du τί et de ποῖον rappelle le passage où Ctésippe accorde au sophiste qu'il dit bien la chose qui est, mais non pas comme elle est. Dans le même ouvrage, V, 29, Aristote cite et réfute l'opinion d'Antisthène, qui prétendait que sur une chose il était impossible de rien dire proprement qu'une seule chose, d'où il concluait qu'on ne pouvait contredire et presque qu'on ne pouvait se tromper. C'est une des discussions de l'Euthydème. Nous sommes assurés qu'il n'y a ainsi presque aucune plaisanterie dans l'Euthydème qui soit arbitraire et qui ne porte sur quelque point intéressant des doctrines contemporaines. Sous les noms d'Euthydème et de Dionysodore il faut mettre des sophistes tout autrement célèbres, et c'a été une heureuse idée de M. Deycks (de Megaricorum doctrina ejusque apud Platonem et Aristotelem vestigiis, Bonnœ, 1827 ) de rechercher dans l'Euthydème les traces de l'école de Mégare. On voudrait seulement que M. Deycks, par des passages analogues, tirés d'autres auteurs, eût converti ses soupçons