Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/948

Cette page n’a pas encore été corrigée

le passage de Platon est formel, tandis que les passages des auteurs en opposition avec celui-ci sont équivoques. Schleiermacher a très bien remarqué que le passage des Lois n'est pas une objection véritable, puisque Platon parle, dans les Lois, non comme un Athénien, mais comme un Crétois ; et les Crétois pouvaient très bien avoir un Jupiter πάτρῳος. Heindorf montre aussi que l'endroit d'Aristophane, Nuées, v. 1468, où Strepsiade recommandant l'obéissance à son fils, le menace de Jupiter πάτρῳος, ne peut pas balancer l'autorité de la phrase de l'Euthydème, et Schleiermacher soupçonne même que Platon a peut-être ici en vue de se moquer d'Aristophane. Nous laissons cette discussion à de plus habiles.

Nous rassemblerons ici les différens passages d'Aristote dans la Réfutation des sophismes qui se rapportent à l'Euthydème, et exposent sous des formes générales les sophismes présentés dramatiquement dans le dialogue de Platon, ainsi que les solutions qui y sont indiquées.

PAGES 570, 571, 572. Tout le morceau sur la question de savoir si ce sont les savans qui apprennent, se trouve presque mot pour mot dans la Réfutation des sophismes, IV, 3 ; edit. Bip., 526 ; XVII, 2 ; edit. Bip., 586. Aristote donne à cette classe de so-