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PAGE 118. — Et moi, je lui répondrai qu'en supposant que le beau est une belle fille...

Ἐγὼ δὲ δὴ ἐρῶ ὅτι εἰ παρθένος καλὴ ἐστι δι' ὃ ταῦτα ἂν εἴη καλά. BEKKER, p. 424.

Sydenham, Grou et Heindorf, retranchent et comme venant d'ὅτι. — Mais tous les manuscrits ont εἰ. Schleiermacher le garde, et retourne ainsi toute la phrase : Ταῦτα πάντα ἃ φὴς καλά, καλὰ ἂν εἴη εἰ τί ἐστιν αὔτὸ τὸ καλὸν δι' ὃ ταῦτα ἄν εἴη καλά. Ἐγὼ δὲ ἐρῶ, ὅτι εἰ παρθένος καλὴ καλόν ἐστι, ταῦτα ἂν εἴη καλά, transposant ainsi deux membres de phrase, faisant descendre l'un et remonter l'autre. — Un simple changement de ponctuation suffit à tout, sans tant de changemenτs injustifiables. Ponctuez : ὅτι εἰ παρθένος καλὴ καλόν, ἐστι, ταῦτα ἂν εἴη καλά. Hippias avait dit, dans sa définition, παρθένος καλὴ καλόν. Socrate répète ici et doit répéter naturellement les mêmes mots. Il ne faut donc pas y joindre ἐστι mais l'en déplacer et le placer avec δι' ὂ. Ἐστι δι' ὃ : est propter quod, est aliquid oropter quod. Ἔστι δι' ὅ est pour ἔστι τι δι' ὅ. C'est en effet la question, comme on le voit page 122. « Te semble-t-il encore que le beau par soi-même, qui orne et rend belles toutes les autres choses qui en participent, soit une fille, une cavale, une lyre ? »