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nos[1], fils de Métrobe, qui me donne encore des leçons de musique. Les enfans, mes compagnons, se moquent de moi et appellent Connos le pédagogue des vieillards. J’ai peur qu’on ne raille de même ces étrangers, et qu’à cause de cela ils ne veuillent pas de moi. Voilà pourquoi, Criton, j’ai persuadé à quelques vieillards de venir apprendre avec moi la musique de Connos, [272d] et je tâcherai également de persuader à d’autres de venir apprendre à raisonner. Et si tu me veux croire, tu viendras aussi. Peut-être ne serait-il pas mal de prendre avec nous tes fils, comme un appât ; car je suis sûr que pour les avoir ils consentiront à nous instruire.

CRITON.

Volontiers, Socrate, si tu le désires ; mais dis-moi auparavant ce qu’enseignent ces étrangers, afin que je sache ce qu’ils nous apprendront.

SOCRATE.

Je ne te ferai pas attendre, et je ne dirai point que je ne peux le faire faute de les avoir entendus ; car je leur ai prêté la plus grande attention, et n’ai rien oublié de tout ce qu’ils ont dit. Je

  1. Voyez le Ménexène ; et Cicéron, Lettres familières, 9, 22.