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Socrate.

Courir, n’est-ce pas agir ?

Hippias.

Assurément.

Socrate.

Si c’est agir, n’est-ce pas faire [373e] quelque chose ?

Hippias.

Oui.

Socrate.

Donc celui qui court mal, fait une chose mauvaise et laide en fait de course ?

Hippias.

Oui : qui en doute ?

Socrate.

Celui qui court lentement ne court-il pas mal ?

Hippias.

Oui.

Socrate.

Le bon coureur ne fait-il point cette chose mauvaise et laide, parce qu’il le veut bien ; et le mauvais, malgré lui ?

Hippias.

Selon toute apparence.

Socrate.

Dans la course, par conséquent, celui qui fait mal malgré soi, [374a] est plus mauvais que celui qui fait mal de plein gré ?