à répondre à tout ce qu’il plaira à chacun de me proposer, je me refusais aujourd’hui aux questions de Socrate.
Tu es heureux, Hippias, si à chaque olympiade tu te présentes au temple avec une âme pleine d’une telle confiance en sa sagesse : et je serais bien surpris qu’aucun athlète se rendît à Olympie pour combattre, avec la même assurance, et comptant sur les forces de son corps, comme tu comptes, dis-tu, sur celles de ton esprit.
Si j’ai si bonne opinion de moi-même, ce n’est pas sans fondement, Socrate ; car, depuis que j’ai commencé à concourir aux jeux olympiques, je n’ai encore rencontré aucun adversaire qui ait eu l’avantage sur moi.
Certes, Hippias, ta renommée est un monument éclatant de sagesse pour tes concitoyens d’Élide, et pour ceux de qui tu tiens le jour. Mais que dis-tu d’Achille et d’Ulysse ? lequel des deux, à ton avis, est préférable à l’autre, et en quoi ? Lorsque nous étions en grand nombre dans cette salle, et que tu faisais montre de ton savoir, j’ai perdu une partie des choses que tu as