Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/718

Cette page n’a pas encore été corrigée

remarquera [532a] ceux qui en parlent bien, et ceux qui en parlent mal : et il est évident que s’il ne distingue pas celui qui en parle mal, il ne distinguera pas celui qui en parle bien, j’entends à l’égard de la même chose.

Ion.

J’en conviens.

Socrate.

Le même homme par conséquent est habile à-la-fois et sur l’un et sur l’autre ?

Ion.

Oui.

Socrate.

Ne dis-tu pas qu’Homère et les autres poètes, du nombre desquels sont Hésiode et Archiloque, traitent des mêmes choses, mais non pas de la même manière ; qu’Homère en parle bien, et les autres moins bien ?

Ion.

Oui, et je ne dis rien que de vrai.

Socrate.

Si donc tu connais celui qui en parle bien, [532b] tu dois connaître aussi ceux qui en parlent mal.

Ion.

Il y a apparence.

Socrate.

Ainsi, mon cher, nous ne nous tromperons