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saine et grande ; enfin, selon nous, quand on se met sans préjugé en présence du Ménexène, il est impossible de n’y pas sentir, au milieu des entraves du genre, une direction morale tout-à-fait digne d’un philosophe, d’un moraliste, de Platon. Nous en admettons donc l’authenticité. Nous admettons aussi celle de l’introduction et de la conclusion dialoguées, malgré quelques taches apparentes ou réelles qu’une critique sévère y a signalées. Nous ne voyons pas, quoi qu’en dise Schleiermacher, comment il serait possible de détacher le dialogue du discours, car sans cette préparation on ne saurait pas si le Ménexène est une simple leçon de bonne et noble rhétorique, ou une vraie oraison funèbre destinée réellement à être prononcée. Laissons donc ce cadre, tout modeste qu’il est, à un tableau qu’il ne gâte point, et qu’il met dans son vrai jour.