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cercle de ce qui a été dit, et qu’on les interroge au-delà, aussi muets qu’un livre, ils n’ont rien à répondre ni à demander ; tandis que, si l’on veut bien s’y renfermer avec eux, alors comme l’airain que l’on frappe résonne longtemps, jusqu’à ce qu’on arrête le son en y portant la main…

Καὶ γὰρ εἰ μέν τις περὶ αὐτῶν τούτων συγγένοιτο ὁτῳοῦν τῶν δημηγόρων, τάχ’ ἂν καὶ τοιούτους λόγους ἀκούσειεν ἢ Περικλέους ἢ ἄλλου τινὸς τῶν ἱκανῶν εἰπεῖν· εἰ δὲ ἐπανέροιτό τινά τι, ὥσπερ βιβλία οὐδὲν ἔχουσιν οὔτε ἀποκρίνασθαι οὔτε αὐτοὶ ἐρέσθαι, ἀλλ’ ἐάν τις καὶ σμικρὸν ἐπερωτήσῃ τι τῶν ῥηθέντων, ὥσπερ τὰ χαλκεῖα πληγέντα μακρὸν ἠχεῖ καὶ ἀποτείνει, ἐὰν μὴ ἐπιλάβηταί τις… Bekk. p. 185 et 186.
Si on trouble ces orateurs dans leurs développements, leur faisant des questions à la traverse, ils ne savent plus quoi dire et perdent la tête, tandis que si on se résigne à les suivre sans les interrompre, il n’y a qu’à élever la plus petite question pour qu’ils vous fassent un discours à perte de vue. Il me semble que c’est bien là aussi le sens adopté par Schleiemacher, qui traduit ces mots : εἰ δὲ ἐπανέροιτό τινά τι… par ceux-ci : aber wenn etwas weiter fragt… Weiter,