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tion et art qui convient à cette chose. Cela est-il vrai ? Pour moi, je dis qu’oui. La vertu de chaque chose est donc réglée et arrangée avec ordre. J’en conviendrais. Ainsi, un certain ordre propre de chaque chose est ce qui la rend bonne, lorsqu’il se trouve en elle. C’est mon avis. Par conséquent l’âme en qui se trouve l’ordre qui lui convient, est meilleure que celle où il n’y a aucun ordre. Nécessairement. Mais l’âme en qui l’ordre règne est réglée. Comment ne le serait-elle pas ? L’âme réglée est tempérante. De toute nécessité. Donc l’âme tempérante est bonne. Je ne saurai l’entendre autrement, mon cher Calliclès : pour toi, si tu as quelque chose à opposer, apprends-le-moi.

CALLICLÈS.

Poursuis, Socrate.

SOCRATE.

Je dis donc que si l’âme tempérante est bonne, celle qui est dans une disposition contraire est mauvaise. Cette âme, c’est l’âme insensée et déréglée.

CALLICLÈS.

Sans contredit.

SOCRATE.

L’homme tempérant s’acquitte de tous ses devoirs envers les dieux et envers ses semblables ;