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CALLICLÈS.

Il est clair, Socrate, qu’elle va davantage du côté du plaisir et de l’agrément du public.

SOCRATE.

N’avons-nous pas vu tout-à-l’heure, Calliclès, que tout cela n’est que flatterie ?

CALLICLÈS.

Assurément.

SOCRATE.

Mais si on ôtait de quelque poésie que ce soit le chant, le rhythme et la mesure, resterait-il autre chose que les paroles ?

CALLICLÈS.

Non.

SOCRATE.

Ces paroles ne s’adressent-elles pas à la multitude et au peuple assemblé ?

CALLICLÈS.

Sans doute.

SOCRATE.

La poésie est donc une manière de parler au peuple ?

CALLICLÈS.

Il y a apparence.

SOCRATE.

Mais si c’est une manière de parler au peuple,