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POLUS.

Soit : je te le demande. Dis-moi quelle partie c’est.

SOCRATE.

Comprendras-tu ma réponse ? La rhétorique est, selon moi, le simulacre d’une partie de la politique.

POLUS.

Mais encore, est-elle belle ou laide ?

SOCRATE.

Je dis qu’elle est laide ; car j’appelle laid tout ce qui est mauvais, puisqu’il faut te répondre comme si tu comprenais déjà ma pensée.

GORGIAS.

Par Jupiter, Socrate, je ne conçois pas moi-même ce que tu veux dire.

SOCRATE.

Je n’en suis pas surpris, Gorgias ; je n’ai encore rien développé. Mais Polus est jeune et ardent.

GORGIAS.

Laisse-le là, et explique-moi en quel sens tu dis que la rhétorique est le simulacre d’une partie de la politique.

SOCRATE.

Je vais essayer de t’exposer sur cela ma pen-