cevoir une injustice que de la commettre, Socrate part de l’identité du bien et du beau, identité qui, dans la philosophie de Platon, a le rang et l’autorité d’un principe. À considérer la question sous le rapport de la beauté, tout le monde convient qu’il n’est pas beau de commettre une injustice, et qu’il est plus contraire au beau de la commettre que de la recevoir. Tel est le sentiment universel du genre humain, qu’on ne peut rejeter sans rejeter sa propre nature. Maintenant de quoi se compose l’idée du beau ? de l’agréable et du bien (τὸ ἀγαθὸν) en toutes choses, pour les figures, les couleurs, la musique, les sciences, la morale. Le beau étant donc le bien et l’agréable, le laid se définit par les contraires, savoir, ce qui est douloureux et mauvais. Si donc il est plus laid de faire une injustice que de la recevoir, c’est évidemment parce que cela est ou plus douloureux, ou plus mauvais. Or est-il plus douloureux de faire une injustice que de la
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