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DESCARTES ET LA MUSIQUE

essa, perche manca délia percussione. che lo muove ; la onde la voce allora nel perseverar délia sincopa perde quella vivacità, c’havea nella prima percussione, di modo che fatla debole, et essendo percossa da un movimento più gagliardo d’un’altra voce forte, che si muove da un luogo alï altro con più gagliardo movimento, nella quale è nascosla la Dissonanza sopra la sua seconda parte, tal Dissonanza à pena si ode, essendo anco che prestamente se ne passa J. De toute cette explication ingénieuse, d’où il ressort que, pour Zarlino, la note syncopée s’efface, pour ainsi dire, au moment où l’autre note intervient vigoureusement, sur le premier temps de la seconde mesure, Descartes n’a gardé qu’un souvenir assez vague. Sur un point, son commentaire paraît d’abord plus juste que celui de Zarlino : il ne déclare pas formellement que la dissonance est dissimulée (nascosta) par le mouvement de la seconde voix. Au contraire, il constate que cette dissonance éveille l’attention, et met l’esprit en suspens, dans l’expectative de ce qui va survenir. Mais une remarque inexacte gâte sa démonstration. Il admet en effet que l’impression de la première note (A) de la seconde partie persiste, de sorte que la note syncopée ne semble plus être heurtée, dans son prolongement (B) par la deuxième note (C) de la seconde partie, mais agit, par rapport à celle-ci, comme si elle se trouvait avec elle en relation de succession, et non de simultanéité. Si l’on ne fait que parcourir le passage de Descartes, on peut avoir l’illusion de croire qu’il reconnaît constamment le rôle, dans la syncope, de l’accord faux, présenté franchement, mais en y regardant de plus près, on voit bientôt que, sans reproduire Zarlino, il l’interprète à sa manière, en introduisant dans la question des raisons insoutenables et contradictoires. Voici d’ailleurs l’exemple et l’explication qu’il donne dans le Cornpendium 2 ;


Syncopa fit, c/uum finis notœ in unn voce auditui codent tempore cum principio unius notre adverse partis, ut viderc est in exemple posito, ubi ultimum lempus nolœ B dissonat cum

. Istitulioni hnrmoniche, III, chap. xxxxii.

. Dans le Cornpendium. p. 82, cel exenfple est noté sur doux portées, et la seconde partie est en clef de fa, une octave plus i> ; t ? que dans la transcription que j’en donne ici.