Page:Piron - Poésies badines et facétieuses, 1800.djvu/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LE CUL

RONDEAU.

L’aimable cul de Briséis
N’a point de pareil ni de prix ;
Plus rond qu’une boule d’ivoire,
Le croira qui voudra le croire,
J’en ai presque mes sens ravis ;
Mon cœur de joie en est épris.
Et j’ai toujours dans ma mémoire
L’aimable cul.

Celui de la reine des ris,
Mille fois plus blanc que les lis,
Couronné de grâce et de gloire,
N’est pas si vanté dans l’histoire
Que le sera dans mes écrits
L’aimable cul de Briséis ;
Car, j’ai toujours dans ma mémoire
L’aimable cul.


LE PÉNITENT.

Un révérend, à face guillerette,
Oyait le cas d’un jeune débauché,
Qui s’accusait que gente bachelette
Avait la nuit entre ses bras couché.
Combien de fois s’est commis le péché ?
Trois fois sans plus, répond le camarade.
Comment ! trois fois, — dit le père fâché,
En une nuit ? vous étiez donc malade ?