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admettre que quelques-unes de ces spirituelles compositions ne soient véritablement pas de lui, mais peut-on oublier, que Piron a écrit et vécu pendant la période la plus dissolue de son siècle ; lorsqu’il était de mode et même du bel air d’afficher l’esprit de libertinage ? On ne peut donc faire moins que les devanciers, en éditant ici, toutes les pièces lestes et facétieuses publiées sous son nom, et qu’il n’a jamais désavouées, en vrai Bourguignon salé qu’il était.

On a joint à la fin de ce Recueil, quelques compositions du même genre, joyeusetés ou irrévérences littéraires, qu’à tort ou à raison, on lui a toujours attribuées, et qui sont dignes, en effet, de la verve enivrante, de la gaieté intarissable, de la fougue entraînante de l’immortel auteur, dont le fameux Grim disait : « C’est une machine à saillies, à épigrammes et à traits. »

Alexis Piron, né à Dijon (Bourgogne) en 1687, est mort à Paris en 1773.