Page:Piron - Poésies badines et facétieuses, 1800.djvu/103

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La coquine le provoquait
D’une main légère et badine ;
L’autre comme un roussin pétait.
« Fi ! le vilain, peut-on ? — Comment ! cela t’étonne
« Ne vois-tu pas, dit le merlan,
« Qu’à force d’agiter l’aiguille du cadran
« Il faut bien que l’horloge sonne !


LA GOUTTIÈRE.


Piron passait dans la rue pendant un gros orage, et était très-mal équipé : des dames le voyant dessous un balcon lui demandèrent en riant des vers sur le temps ; il leur adressa cet impromptu :

Vous, du haut de ce balcon,
Qui riez de ma misère,
S’il pleuvait jus de couillon,
Vous seriez sous la gouttière.