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christierne

Il en est un moyen… tu m’amenois sa mère ?

rodolphe

Je ne l’ai devancée ici que d’un moment,
Pour vous entretenir de cet événement.

christierne

Dans le salon prochain fais conduire le traître,
Et qu’au premier signal il soit prêt à paroître.
Léonor le verra. S’il est son fils, ami,
La nature jamais ne s’échappe à demi.
Bientôt la vérité se verra confirmée
Dans les regards surpris d’une mère alarmée.
Pour me nommer Gustave elle n’a qu’à frémir.
Que cependant l’on fasse arrêter Casimir.
Il me trahit. Ceci le condamne et m’éclaire.
Ainsi que Frédéric, a mes desseins contraire,
Il a pour Léonor employé son crédit…
Elle entre… Va, cours ; fais tout ce que je t’ai dit.


Scène V


Christierne, Léonor, Sophie.

christierne

Votre juge offensé n’est pas inexorable.
Dans vos premiers transports vous étiez excusable.
Peut-être dans les miens me suis-je trop permis.
En les désavouant, cessons d’être ennemis ;